La peur et l'amour.

Je ressens souvent  une peur dans ce qui se passe dans ma tête soit pendant que je réfléchi à ce que j’aimerais faire en cherchant à oublier ce que j’ai déjà fait tout en espérant faire ce que je devrais.

Ce n’est pas évident. Les amours nous font parfois perdre la tête. Une chance que c’est bon, divin et inoubliable, car on ne vivrait jamais de nouveau cette extase sublime de bien-être, et surtout sans tête.  J’oublie souvent que par ces présents vécus en passion, en frisson et sans tête je peux encore coller des images dans mon album de souvenirs afin plus tard de les regarder en me disant : merci à mes présents passés ;  ce fut de bons et de beaux moments passés et encore présents en souvenir.

Mes oreillers, lorsqu’elles sont devenues seules, seront devenues alors plus grosses et enveloppantes, mais surtout plus chaudes. Je les serre alors entre mes cuisses afin de sentir une présence passée, une chaleur, toujours présente en moi.

Pourquoi un firmament amoureux s’en ennuage-t-il en faisant ainsi disparaître la luminosité de deux étoiles qui cherchaient à se rencontrer? Je me sentais  tellement en complicité dans ce ciel bleu sans nuages, que tous voyaient nos frissons, en passion tout en désire d’expression d’un feu d’artifice de joie, de bien-être et de plaisir. On faisait alors à deux des jalousies et des envies.

 

Parfois, il arrive que mes persiennes de la peur m’invitent à cacher un soleil et une lumière qui me ferait voir tellement clair. Ma peur obscurcit souvent cette lumière.  J’ai appris qu’elle nous enferme afin de ne plus voir ce qui était pour ainsi me protéger de tout et surtout de la lumière. Il m’arrive de vouloir fermer mes persiennes à tout jamais afin de me barricader et me protéger des ouragans, des cyclones et des tempêtes qui font souvent tant de ravage après une rupture non harmonieuse. La peur nous attend à chacun des dires, des non-dires et des gestes de l’autre.  On a peur de sa météo et de la météo de l’autre. Parfois je retiens des ouragans, des cyclones et des tsunamis de tristesse en moi.

Je ne connais pas tous les mots justes afin de dire, car je suis parfois naïf et surtout trop empathique. Je suis encore croyant en la vie et en la bonté du monde. Je sais juste une chose, c’est que le soleil revient toujours. Je sais maintenant  que quand tout va mal il y a une certitude en moi que le bien reviendra, c’est aussi vrai dans le sens inverse, que quand tout va bien il y aura toujours une certitude que le mal reviendra nous hanter.  C’est la vie, je ne serai jamais à 100% heureux, en bien-être et en confort et surtout en respect de moi et des autres.

Le vrai mal est profondément ancré dans 25 % des gens et que dans leur noirceur ils voudront toujours m’envelopper pour m’influencer par leurs douleurs, leurs souffrances et leur non-confiance. Il me faut résister afin que les autres ne subissent pas par mes vécus intérieurs et antérieurs trop fragiles le mal qui est en sourdine en moi..

Il faut que je dise, parle, crie et ainsi pouvoir m’exprimer afin d’extirper et extérioriser mes souffrances et non les faire subir à ceux que j’aime ou risquerais d’aimer si je les rencontrais un jour.

 Que c’est divin, unique et inoubliable de sentir quelqu’un QUI TE FAIT JOUIR EN REGARD ET SURTOUT EN JOUISSANCE POUR LUI TOUT EN ÉTANT CENTRÉ SUR L’EXTASE SUBLIME DE L’AUTRE. Seul un préposé aux bénéfices de l’autre peut le faire, le refaire et le PARFAIRE. Lorsqu’on le trouve, il ne faut pas chercher à le conserver en canne donc ne pas l’enfermer, l’esclavager et l’EMPÊCHER d’être lui, encore lui et toujours lui.

 

Je ne comprends pas toujours les pourquoi des gestes, des abandons et des oublis d’un complice de vie.

Jamais je n’ai connu cette extase avant ce médecin de bien-être.

Je comprends maintenant que c’est épuisant d’aimer, de faire plaisir aux autres ou à l’autre, de s’occuper des handicapés de la vie et en même temps de tenter de s’actualiser comme handicapé dans sa propre vie en plaisir intense avec soi-même.

  J’aime me rappeler qu’on a besoin parfois d'un volcan pour allumer une allumette. Car nos feux intérieurs sont souvent éteints par les obligations.

 

 Si on veut un jour être allumé;  il ne faut pas oublier que la passion sera toujours en soi et non dans celles ou celui qu’on aime. ON est toujours un simple  briquet, une allumette, un flambeau de son propre volcan. Soit une source de feu qui peut jaillir à tout instant, il nous reste qu’à libérer cette énergie, en étant soi-même une personne de passion, de frisson et de sensibilité soit un être de feu. On risque alors une éruption sur les autres en raison de l’expression de ses senties, de ses émotions et de ses désirs.

 

 

En parlant de feu, j’aimerais aussi  parler d’air, car l’un et l’autre vont de pair.

Il y a dans la vie des anges d’indifférences, ils font et ne disent rien, car en peur avec ce qui nous arrive. Ils ne dérangent pas trop et ne font pas beaucoup d’air, car sans ailes, ils ne savent pas quoi te dire, alors ils parlent de leurs souffrances et de leurs besoins comme moi parfois.

 

Il y a aussi des anges démoniaques, ils nous disent ce que nous devrions faire, ils veulent nous entraîner dans le seul plaisir de la dépendance et du libertinage, ils prennent notre air et nous aspire en vampire pour enfin respirer et survivre.  Je l’ai fait souvent.

 

Enfin, il y a les anges qui sont à côté de nous et ne disent pas toujours ce que nous aimerions entendre. On les sent par contre avec nous ils nous donnent un soi-disant air d’envolé. Je l’ai tellement fait souvent.

 

Il ne faut jamais oublier que ce ne n’est que ce dernier type d’anges qui nous toucheront du bout des doigts en nous caressant l'âme à distance afin de nous permettre ainsi d’espérer renaître à chaque instant afin de pouvoir garder son être, soit ce que nous sommes véritablement. Lorsqu'un ange nous sourit, il ne faut jamais oublier qu’il nous  en lange de bonheur. Un ange, c'est une étoile qui file autour de nous une toile de douceur qui réchauffe notre cœur.

Baiser un ange, c'est embraSer avec un seul S. une parcelle d'éternité. Soit un feu intense. Un ange, c'est toi lorsque tu touches du bout de tes doigts ce que tu aimes, apprécies et te fait du bien, lorsque tu fais lever à chaque instant un soleil avec un simple sourire et enfin lorsque tu prends le corps de l’autre pour réchauffer ton cœur.

Un volcan de passion donne des frissons de 6 sur l’échelle de Richter, c’est une fonction logarithmique reconnue en mathématique et en sismologie, car constante.

 Il faut risquer d’être une catastrophe naturelle en harmonie avec sa nature et celle des autres. Exploser de joie, d’intensité, de désire, d’espoir, de vouloir, d’authenticité, de respect, de communication et d’action, afin d’exprimer ce que nous sommes et que nous possédons en soi, car trop souvent en silence. Cette somme est le résultat de nos passés réunis avec nos désirs. Ce qu’on vit à chaque instant ne sera qu’un présent à placer dans l’album de sa vie. Il faut continuer de rêver.

J’aimerais tellement être, nu au soleil, en convalescence d’un instant et surtout savourer intensément ce présent  en bien-être avec mon âme.

 Capter son bonheur, palper son plaisir et surtout me sentir heureux, bien et en harmonie avec moi et pour lui rendre ce qu’il me donne.

Il faut profiter des couchers et des levers du soleil sur la mer, ce sont des moments divins, inoubliables et exaltants. Avec un verre de vin à la main, ça nous amène loin, très loin, même vers des rêves, des infinis et des pays sans port en espérant toujours trouver le calme en soi et surtout un havre pour jeter son ancre. 

Je me rappelle avoir visualisé les tracés de la coque d’un bateau qui fend et pourfend la mer comme des vitraux, des éclats de verre réalisés par la proue qui fonce, défonce et transperce nos océans. Ce seront à jamais des images gravées en moi comme certains tableaux qu’on expose au Louvre. Un mélange de couleurs intenses entre les profondeurs du questionnement et la lumière de la réponse.

On se bat, combat et je sais que souvent on résiste entre nos besoins profonds d’être et nos obligations ultimes.

Je sais quand on aime.

 C’est quand on sent l’autre important, unique, et enfin en désir. C’est comme aussi avec beaucoup d’hommes dans leur détresse de travail, leur peur du quotidien et leur appréhension de leur silence. Certains  n’oseront jamais comme moi afin de réagir et d’agir.  Ils font leur devoir en silence et sans plaisir avoué, car je sais aussi que les grands plaisirs sont pour certains dans les grands devoirs et dans les grandes passions, en exécution.

Un amour c’est comme une maison ça t’enveloppe, ça t’entoure, ça te sécurise, ça te réchauffe ; mais ça t’incendie jusqu’au sous-sol lorsque par peur on oublie les mécanismes de préventions, de communication et de préservation.

Une union, ça peut être aussi dans deux chambres, deux lits, mais ce sera toujours entre deux vies. L’amour c’est respect, communication, expressions, et la passion ce sera toujours un simple frisson difficile à conserver, car toujours en création à chaque instant.

La peur sera toujours présente à chaque moment de notre vie. L’amour sera toujours comme une vacance d’actualisation de nos désirs profonds.

Le respect de nos peurs, car incontournables, ne doit jamais éteindre notre volcan intérieur. Il faut canaliser cette énergie intérieure vers des présents insoupçonnés. Plus tu libères tes pulsions, plus tu évites des éruptions catastrophiques.

Dans une relation amoureuse vraie et intense le respect de soi sera toujours en résultante, un plus grand respect de l’autre.

Charles Conrad

Bien cordialement,

Conrad Huard