Je crois que, nous faisons toujours des guerres et commettons des actes de violence pour obtenir un pouvoir, un contrôle sur les autres et ainsi augmenter son bien-être individuel.

Souvent par peur de l’inconnu, par peur de l’insécurité, par peur d’un mal de vivre, on tente de s’accrocher à une Vérité en l’identifiant comme étant LA vérité qu’on cherche à imposer aux autres afin de se sentir plus fort et moins seul. 

 Il m’arrive parfois de ne pas toujours comprendre. Il m’arrive aussi, même lorsque je comprends, de ne pas toujours tout accepter.

Il m’arrive aussi de penser qu’il faut être vraiment « mal-heureux » pour agresser les autres afin d’être « plus-heureux».  C’est comme si en agressant on se défendait afin d’avoir une meilleure image de soi.  

Il y en a qui croit qu’en diminuant les autres il pense se grandir.  On ne peut imaginer, sauf si on l’a vécu, ce qu’est une agression, une violence et un viol.

 Un simple surnom maladroit, un geste anodin, ou un regard de mépris peuvent blesser, meurtrir et parfois tuer un être fragile, car en doute de lui-même.

 Quand cela nous frappe de plein fouet à plusieurs reprises, nos choix de survie sont alors parfois limités : soit qu’on veuille fuir loin, très loin de notre environnement et parfois de soi-même, cela peut aller du suicide au silence en passant par les fugues ou vouloir devenir un agresseur en se réunissant en gang afin d’être encore plus fort. 

J’ai toujours cru que ces gens qui agressent vivaient une grande souffrance intérieure et que leur image d’eux n’était pas des plus attirante et motivante.

Dire à une personne qu’il n’est qu’une « tapette», donne l’impression d’être un mâle, un dur, un vrai à celui qui l’exprime.  En bousculant un plus faible, on a souvent l’impression d’être plus fort, plus robuste et plus solide. En accusant les autres d’être ce que l’on n’est pas, on a l’impression d’être plus conforme, plus normal et ainsi beaucoup mieux. 

Tout en étant excessivement compréhensif envers ceux qui veulent se suicider ou quitter leur environnement familial (car, à leur place et dans leur contexte, je pourrais être tenté d’agir de la même manière).  Je ne peux me résigner à ce que des personnes ne croient plus que, tout est possible dans la vie, que la vie nous offre ce dont on a besoin au moment où elle nous l’offre.  Parfois, c’est difficile à comprendre et surtout à accepter.  On veut tous être heureux à chaque instant de notre vie.  On aimerait que chaque seconde soit imprégnée de bonheur.

Vivre, c’est grandir et pouvoir passer d’un vécu à une expérience afin de devenir plus grand. Ce sont les personnes ayant le plus de vécu et qui ont osé en parler et se raconter afin d’extérioriser leur prise de conscience qui se grandiront le plus.

En grandissant, on apprend ce qu’est le respect. Le respect de ce que l’on est, de ce que l’on a vécu, et de ce que la vie nous réserve encore. 

Il y aura toujours des suicides, des fugues, et des agressions, car notre image ne dépend que de nous-mêmes, même si une multitude de fois agressée par les autres.  Elle ne peut être refaite par les autres même par chirurgie. 

Le respect de soi est la première marche vers le respect des autres. 

 

Charles Conrad

Bien cordialement,

Conrad Huard